lundi 6 décembre 2010

La lutte des classes est une guerre pour un butin - la spoliation de la productivité ancestrale. Comment en finir avec la lutte des classes ?

par Yanick Toutain
6/12/2010



Le post-marxisme est le marxisme du 21° siècle.

2) NÉGATION DE LA NÉGATION
La négation – par ce post-marxisme - de la lutte des classes en temps que principal moteur de l'Histoire est tout à fait conforme avec la deuxième thèse philosophique (et donc matérialiste et dialectique) de Engels, la négation de la négation.
La mise en lumière de la lutte des classes – en tant que facteur fondamental de l'évolution historique - par Karl Marx fut la négation de la classe capitaliste et de sa prétention à en finir avec l'Histoire, la prétention de la bourgeoisie des machines à l'éternité d'une société bourgeoise pseudo libérale.

La mise en lumière de la lutte des strates comme étant le PRINCIPAL moteur de cette Histoire humaine (et donc AVANT la lutte des classes) est donc la négation de la négation.

1) TRANSFORMATION QUANTITE QUALITE
C'est la transformation quantité qualité (première thèse philosophique de Engels) qui, en tant que conséquence de la croissance numérique de la strate des innovants qui a mis cette lutte des strates sous les projecteurs conceptuels.
Cette croissance numérique de la strate des innovants est conjointe de la croissance de sa partie corrompue, le groupe des innovants atteints de pathologie consumériste et qui forment la couche innovante de la classe innovoise.
[Faisons ici un rappel – pour la clarté pédagogique : la classe bourgeoise a été, pour partie, formée de membres de la strate innovante. Les Thomas Edison, les Bill Gates, les Roland Moreno et autres créateurs de Google sont à la fois des innovants réels (avec une productivité historique positive gigantesque) membres de la strate des innovants et à la fois membres de la classe capitaliste. Les capitalistes actionnaires de la Ferme Générale étaient – eux, ainsi que leurs collègues armateurs esclavagistes de Nantes, du Havre et de Bordeaux, - des membres de la strate des parasites : leur productivité historique n'est ni nulle ni positive. Elle est clairement négative : leur activité a repoussé vers le futur l'avènement d'une société formée d'innovants.
La classe innovoise, l'innovoisie est elle aussi formée de trois couches : les innovois innovants, les innovois répétants et les innovois parasites. Ce dernier groupe est largement formé des membres du groupe des vautours que sont les « ayants-droits ».
Il suffit de placer sur un dessin plat les trois classes sociales principales et de visualiser trois hauteurs correspondantes aux trois strates pour comprendre l'articulation classes-strates.]

Mais cette croissance numérique du nombre des découvreurs, des inventeurs et des créateurs, si elle pèse positivement sur la société est néanmoins extraordinairement freinée par la lutte des strates en faveur des parasites et des répétants.
En cet automne 2010, la lutte entre les fainéants qui veulent se mettre en vacances éternelles à l'age de 60 ans et les larbins de la couche parasitaire de la classe capitaliste qui veulent, in fine, aligner les premiers sur le régime – 50 euros par mois – des Mingong Chinois de Bernard Arnault ou des esclaves – 50 euros par mois – de Vincent Bolloré, est symptomatique du retard extraordinaire que prend l'Histoire réelle.
Pour autant, cette lutte de strate verrouillée de la fin de la dernière décennies du 20° siècle et de la première décennie de 21°siècle, fut néanmoins le « moteur épistémologique » de la production des concepts de « productivité historique », de « lutte des strates », de « productivité ancestrale », de « droits d'auteur ancestraux».
Et donc du concept de SPOLIATION ancestrale.

3) INTERPENETRATION DES CONTRAIRES
Depuis les débuts du paléolithique, les innovants furent le moteur de l'Histoire : la liste des technologies qui permirent d'améliorer les techniques de chasse, de pêche, et même de cueillette est gigantesque.
Dès cette époque, les membres de la strate des innovants durent lutter contre la sclérose des travailleurs répétants.
Cependant, ils partageaient le fruit de leurs découvertes avec leurs prochain.
Nul brevet, pas de collecte SACEM.
La découverte était un partage entre être humains.
Mais, qu'il soit bien clair que le progrès fut strictement et uniquement le produit de l'activité de ces ancêtres innovants : les répétants nous auraient maintenus dans la stagnation et la sclérose. Comme ils le font encore maintenant : il suffit d'aller dans une classe d'école pour découvrir la bêtise du répétant moyen*.
Mais ce fut la découverte de ce qu'étaient les plantes et leurs propriétés ainsi que l'invention de l'agriculture qui permit – par la constitution d'un surproduit social – le développement de la strate des parasites.
Le paléolithique, par sa faible productivité n'aurait pas permis à un groupe de gangster de survivre longtemps.
L'agriculture produisit donc les guerres de rapine et l'esclavage : la lutte des classes pouvait commencer.
Seulement voilà : de quoi était fait le butin ? D'où provenait le contenu de ce que volaient les membres de « classes exploiteuses » ?
Du travail des paysans ?
Mais, ce travail, d'où était issue son haut niveau de productivité ?(si l'on compare productivité au néolithique à la productivité du paléolithique).
La réponse est simple : ce différentiel provient exclusivement des découvertes et inventions de membres de la strate des innovants.
Eux et eux seuls sont la cause de ce que le travail humain de l'année moins 10000 est dix fois plus efficace que le travail de l'année moins cent mille.

Quand une dactylo utilise « Word », le gain de productivité ne lui appartient pas : à part quelques manœuvres qu'un enfant de 8 ans apprend rapidement, elle n'a strictement aucun mérite de cette efficacité gagnée (correction rapide des fautes de frappe, stockage des textes etc etc....).
Est-ce à dire que la totalité de la valeur des gains de productivité devrait aller dans les poches de Bill Gates et des auteurs de Windows ?
Cette vision des choses oublie un léger détail !

S'il fallait payer des droits d'auteur à chaque usage d'un logiciel, il faudrait aussi accepter que soient collectés les droits d'auteurs pour les logiciels qui auront permis l'écriture de Word. Payer pour les auteurs du microprocesseur 6502 , du microprocesseur 6809 etc …..
Mais ces gens, pour écrire l'architecture du 6502 ont utilisé les nombres créés par mes ancêtres de la fin du néolithique. Ils utilisent les mots inventés par mes ancêtres.
Le fait que ce soit aussi les leurs ne justifie rien.

Articulation entre lutte des strates et lutte des classes : INTERPENETRATION DES CONTRAIRES
Ce qu'il faut comprendre, c'est donc l'interpénétration des contraires que sont les classes et les strates.
En effet, il faut comprendre que les classes sont nées sur la spoliation ancestrale des membres de la strates des innovants.
C'est le fait que leur activité sociale ne soit pas reconnue qui a permis le commencement de la lutte des classes.
La lutte des classes c'est la lutte pour le partage du butin volé aux innovants.

A partir du moment où toutes les découvertes et toutes les inventions ont été utilisées par quiconque sans aucun respect du travail de ceux qui en furent à l'origine, ce différentiel de productivité, cette différence de production entre un humain ignorant, travaillant à main nue et un humain ayant appris à utiliser des mots, ayant appris les possibilités de l'agriculture etc..... c'est ce BUTIN ANCESTRAL que vont s'arracher les CLASSES SOCIALES.
Quand un esclavagiste contraint un esclave à travailler, ni l'un ni l'autre n'accepterait de prendre en considération le fait que la valeur d'un humain – sans le produit de la strate des innovants – ne vaut quasiment rien.
La quasi totalité de la production humaine est le résultat du travail des innovants.
Les autres – les travailleurs répétants – ne font qu'utiliser les découvertes et inventions d'une strate qui n'est pas la leur.

Quand les diplômés d'Occident – cette méprisable classe formoise spoliatrice– exigent 1500, 2000, 3000 euros par mois, ils sont en lutte de classe contre leurs collèges de la classe bourgeoise spoliatrice.
Ils se battent pour le butin colonial.
Ils se battent – comme en cet automne 2010 – pour s'approprier le fruit du travail des Camerounais de Kienké ou des Mingong de Pékin.
Ces deux classes sociales (en apparence exploiteuses) se battent pour voler la « plus-value » coloniale.
Les formois au nom de leur « plus-value formation » qui serait le résultat de leur productivité formation, les bourgeois au nom de l'efficacité économique de leur marché de la subvention et de la corruption organisées.
Mais, en réalité, au premier niveau, c'est du butin colonial qu'il veulent s'arroger la possession.
Cependant, ce « butin colonial », lui-même, est une négation du fonctionnement réel de l'économie.
Les paysans de Kienké, quand ils travaillent et sont payés – pour la pousse et la récolte de l'huile de palme – 50 euros par mois..... en réalité, leur travail VAUT MOINS QUE CELA.
Le travail humain, quel qu'il soit ne vaut que quelques fractions de centimes d'euros;

En effet, la seule valeur réelle, c'est l'accumulation de SAVOIR, l'accumulation d'INNOVATIONS.
Ce que le paysan de Kienké devrait toucher ce ne seraient pas les 50 euros qui lui sont versés par Vincent Crassus Bolloré et ses kapos de la SOCAPALM, ce seraient 1000 euros par mois....
A quel titre ?
Tout simplement au titre de la PRODUCTIVITE ANCESTRALE !

Tous les humains sont les héritiers des membres de la strate des innovants. Des innovants qui innovent depuis plus de 3 millions d'années.

Et la production mondiale appartient ni aux possesseurs des terres, ni aux détenteurs des usines, ni aux propriétaires de leurs diplômes, ni aux innovants actuels, ni aux « organisateurs » ni à quiconque aura truqué la science économique pour en faire une apologie pro-domo de son activité..... le production mondiale, elle appartient aux enfants des innovants..., aux enfants d'Adam et Eve.

Nous sommes – à part égale – propriétaires des Fruits des Arbres du Jardin des Enfants d'Adam et Eve.

Le post-marxisme est à la fois un égalitarisme scientifique (au sens que Marx donnait à ce qu'il appelait « socialisme scientifique ») et à la fois un « égalitarisme utopique » mais surtout un « égalitarisme programmatique ».
En effet, la construction de la science progresse en même temps que le combat concret pour des revendications concrètes.
Le combat en faveur de 1000 euros pour la consommation et 300 euros pour l'investissement est aussi un outil pour la production conceptuelle.

Il faut donc dépasser cette contradiction entre « description du présent et du passé » et « description du but qu'il faut atteindre ».



L'interpénétration des luttes des classes et des strates rend cela urgent.
La mise en œuvre de ces deux mesures sonnera le glas de la lutte des classes. La révolisation, la révolution de civilisation que cela sera, amènera l'humanité à franchir une nouvelle étape. En entrant dans l'Histoire.



* Ce que je faisais en janvier 1982 dans ma classe n'est fait que dans moins de …. 5 % des classes, selon une évaluation personnelle...

jeudi 18 novembre 2010

L'erreur économique historique de Marx concernant la formoisie, le travail complexe et les transferts de plus-value : la note 19 du chapitre 7

L'erreur économique historique de Marx concernant la formoisie, le travail complexe et les transferts de plus-value : la note 19 du chapitre VII. UNE ÉTUDE CRITIQUE SUR LE TEXTE EXACT DU CAPITAL DE KARL MARX
par Yanick Toutain 16 novembre 2008 21:11

Abstract : Plus-value, travail simple, travail complexe, skilled labour, unskilled labour, productivité, capital, capital humain, transferts de plus-value, exploitation, appropriation privée de la productivité, philosophie, dialectique en sciences humaines, transformation quantité qualité, analyse sociologique, principe du jaune d'œuf.

Marx est un géant. Mais comme tout véritable génie, sa pensée philosophique permet de contredire le reste de ses analyses.

Le niveau plus élevé des concepts philosophiques leur donne une durée de vie plus grande.

En l'occurrence, les principes philosophiques, dont Friedrich Engels fit l'exposé complet permettent de contredire l'aspect figé des propos qu'il tient concernant le travail complexe, son développement et les conséquences sociologiques et politiques de ce développement.

C'est dans la note 19 du chapitre VII de la troisième section du livre I du capital que Marx laissa la petite graine qui allait détruire la totalité de l'édifice qu'il construisait.

Cette note bâclée montre à quel point la construction scientifique ne peut pas se permettre de laisser dans l'ombre le moindre fragment du jaune de l'œuf qui grossit : ce que Marx néglige en l'évacuant, de la plus parfaite mauvaise foi, c'est ce qui va permettre la dégradation de la deuxième internationale, le ralliement cocardier des partis socialistes à leurs bourgeoisies respectives en 14 18, le sabotage de la révolution de Février 17, de mars jusqu'à octobre, les grèves formoise de 1918, l'échec des processus révolutionnaires en Allemagne, de 1918 à 1923, le sabotage des spetz jusqu'en 1921, puis leur montée en puissance à partir de janvier 1922, la victoire de Staline en 1927, le sabotage de la montée révolutionnaire de 1927 en Chine, l'alliance bourgeoisie-formoisie aux USA sous l'égide de Roosevelt, l'incapacité de Trotsky, en 1938 de comprendre que l'URSS est dirigée par une classe sociale exploiteuse, la volonté de l'URSS de maintenir les États formois de l'Est sous dictature russe en empêchant la construction de la "démocratie prolétarienne", les sabotages des révolutions anticolonialistes des années 50 et 60 par les formoisies compradores, la coexistence pacifique à partir de Kroutchev, le sabotage de la montée révolutionnaire 1963-1979, la destruction de l'URSS et la contre-révolution capitaliste, la dégénérescence mondiale actuelle dans laquelle le capitalisme détruit la Terre tandis que la formoisie et la nouvelle classe innovoise refuse de prendre en charge leur destin historique.

C'est cette mauvaise foi de Marx qui l'empêche de voir la racine de tous ces phénomènes historiques : le fait que les producteurs du travail complexe vont vouloir s'accaparer ce qu'ils vont prétendre être le fruit de leur travail, le fruit de leur accumulation de capital formation.

On va d'abord examiner le corps du texte qui va introduire la fatale note 19. On est là dans le chapitre VII, consacré à l'étude de la "production de la valeur d'usage et production de la plus-value"

On laissera, ici, de côté l'étude d'une autre erreur de Marx : l'absence d'étude quantitative de la valeur d'usage, l'étude de la valeur d'usage en tant que gain de temps par le consommateur qui utilise le bien ou le service, donc de l'évaluation de la quantité de valeur de l'objet ou du service en intégrant la quantité de temps gagné.

La deuxième partie de ce chapitre porte sur la question de la plus-value. C'est donc en conclusion de ce chapitre que Karl Marx écrit ceci :




"On le voit, la différence entre le travail utile et le travail source de valeur que nous constations au commencement de nos recherches par l'analyse de la marchandise, vient de se manifester comme différence entre les deux faces de la production marchande. Dès qu'elle se présente non plus simplement comme unité du travail utile et du travail créateur de valeur, mais encore comme unité du travail utile et du travail créateur de plus-value, la production marchande devient production capitaliste, - c'est-à-dire production marchande sous la forme capitaliste.

En examinant la production de la plus-value, nous avons supposé que le travail, approprié par le capital, est du travail simple moyen.
Là, Marx concède la globalité de sa faiblesse conceptuelle : c'est dans l'ensemble de son ouvrage - Le Capital -, dans l'ensemble de son étude, qu'il a négligé de prendre en considération ce qui est le fondement de la classe exploiteuse formoise. Ce n'est pas une négligence locale. Ce sont tous les chapitres qui portent le sceau de cette lacune fondamentale.




La supposition contraire n'y changerait rien.
Cela resterait à prouver. Chose qu'il ne fera jamais. Nulle part.



Admettons par exemple, que, comparé au travail du fileur, celui du bijoutier est du travail à une puissance supérieure, que l'un est du travail simple et l'autre du travail complexe où se manifeste une force plus difficile à former et qui rend dans le même temps plus de valeur.

Ce distinguo se trouvait déjà chez Adam Smith. A cette différence que Smith insistait sur le TEMPS nécessaire à cette formation du travail complexe.

Marx embrouille le problème en invoquant une "difficulté" à former le "travailleur complexe". Il s'agit du temps de travail nécessaire à accumuler le capital formation.

Car c'est bel et bien d'une accumulation de capital qu'il s'agit.





Mais quel que soit le degré de différence entre ces deux travaux, la portion de travail où le bijoutier produit de la plus-value pour son maître ne diffère en rien qualitativement de la portion de travail où il ne fait que remplacer la valeur de son propre salaire. Après comme avant, la plus-value ne provient que de la durée prolongée du travail, qu'il soit celui du fileur ou celui du bijoutier 19..



Il y a, là, une entourloupe : Le cher Karl profite de l'ignorance supposée de ses lecteurs. Si nous considérons - depuis 1993 - qu'il y a bel et bien ACCUMULATION d'un CAPITAL FORMATION, si nous considérons le fait que celui qui a accumulé ce capital va exiger le remboursement du TEMPS DE TRAVAIL à accumuler ce capital savoir. Si nous considérons, qu'il va, ce faisant, exigeant la REPRODUCTION de ce capital, par la formation de sa progéniture formoise.

Si nous considérons que le formois va exiger de récupérer les gains de productivité issus de ses capacités accrues, il y a là un débat fondamental sur ce qu'est RÉELLEMENT la plus-value.

Ce débat sera, comme nous le verrons, ci-dessous, (dans l'étude de la note 19) complètement embrouillé par Marx, par une manœuvre scandaleusement lamentable pour un pareil génie !



D'un autre côté, quand il s'agit de production de valeur, le travail supérieur doit toujours être réduit à la moyenne du travail social, une journée de travail complexe, par exemple, à deux journées de travail simple 20.


Cette description, simple en apparence, néglige deux faits : dans ces "deux journées", où se situent les temps de formation ? la "reproduction du capital formation" ? et donc où se trouve le temps de production de la plus-value?

Il est tout de même dommage que dans un chapitre consacré à la question de la plus-value, cet aspect là soit totalement bâclé.

De cela, la classe formoise profitera largement. Ce qui n'était qu'une lacune chez Marx permit à ces exploiteurs de prétendre se draper dans sa pensée, dans ses analyses.






Si des économistes comme il faut se sont récriés contre cette "assertion arbitraire", n'est-ce pas le cas de dire, selon le proverbe allemand, que les arbres les empêchent de voir la forêt! Ce qu'ils accusent d'être un artifice d'analyse est tout bonnement un procédé qui se pratique tous les jours dans tous les coins du monde.



Il est dommage que nous n'ayons pas plus de détail sur ces contradicteurs et sur le contenu et les motifs réels de leurs objections.



Partout les valeurs des marchandises les diverses sont indistinctement exprimées en monnaie, c'est-à-dire dans une certaine masse d'or ou d'argent. Par cela même, les différents genres de travail, représentés par ces valeurs, ont été réduits, dans des proportions différentes, à des sommes déterminées d'une seule et même espèce de travail ordinaire, le travail qui produit l'or ou l'argent.

C'est donc à la page 388 de l'édition Champs Flammarion du Capital que nous allons pouvoir étudier les arguments détaillés que Marx va prétende apporter à ce débat.


page 388

19. La distinction entre le travail complexe et le travail simple (skilled and unskilled labour) repose souvent sur de pures illusions, ou du moins sur des différences qui ne possèdent depuis longtemps aucune réalité et ne vivent que par une convention traditionnelle.


Il vient, dans le corps du texte, de nous dire exactement le contraire : il vient d'écrire, ci-dessus



"quand il s'agit de production de valeur, le travail supérieur doit toujours être réduit à la moyenne du travail social, une journée de travail complexe, par exemple, à deux journées de travail simple 20"
Il est tellement embrouillé dans sa pensée qu'il s'embrouille lui-même.



C'est aussi souvent une manière de parler qui prétend colorer le fait brutal que certains groupes de la classe ouvrière, par exemple les laboureurs, sont plus mal placés que d'autres pour arracher la valeur de leur force de travail.


D'entrée, il est ici en contradiction avec sa propre pensée : travail simple et travail complexe portent sur la valeur des objets produits et non sur ce que l'ouvrier peut en recevoir. Le distinguo simple complexe porte sur le niveau de productivité et non sur la répartition de plus value.

Le fait que les laboureurs soient bien placés ou mal placés pour arracher la valeur de leur force de travail est totalement hors sujet ici !



Des circonstances accidentelles jouent même ici un si grand rôle que l'on peut voir des travaux du même genre changer tour à tour de place.
Effectivement ! S'il était sérieux, Marx étudierait les circonstances ou c'est le cas : irruption d'un nouveau savoir rendant le précédent savoir désuet, arrivée d'une nouvelle machine remplaçant (avec des travailleurs sans qualifications les fonctions économiques de travailleurs anciennement qualifiés, ou encore arrivée de nouvelles machine réclamant une formation différente de celle que possédait les anciens formois.

De tout cela, le Capital ne parle pas.


Là où, par exemple, la constitution physique des travailleurs est affaiblie ou relativement épuisée par le régime industriel, des travaux réellement brutaux, demandant beaucoup de force musculaire, montent sur l'échelle, tandis que des travaux bien plus délicats descendent au rang de travail simple.



Une nouvelle fois, absence de sérieux ! Marx, arrivant bien après Adam Smith, est tout de même en situation de distinguer ce qui relève de la force physique et de l'accumulation de savoir : il avait à étudier les Lettrés de Chine, les scribes d'Égypte. Il pouvait étudier les formois chouchoutés par le régime de Napoléon premier, il pouvait étudier la montée des systèmes de formation.

On ne parle ici de salles de gymnastique ou de la musculation des dockers que de façon anecdotique, pour amuser la galerie et noyer le poisson ! Ce n'est absolument pas sérieux !!!



Le travail d'un maçon (bricklayer) occupe en Angleterre un rang bien plus élevé que celui d'un damassier. D'un autre côté, le travail d'un coupeur de futaine (fustian cutter) figure comme travail simple, bien qu'il exige beaucoup d'efforts corporels et de plus qu'il soit très malsain.
Là encore mauvaise foi ! Le fait qu'un travail soit ou non mauvais pour la santé est un nouveau nuage de fumée.

Certes, une étude attentive du capital humain pourrait intégrer la dégradation physique de celui-ci comme un facteur économique à étudier : mais cela n'a d'importance que pour les humains ayant PASSE DES MILLIERS D'HEURES A ÉTUDIER !

L'acceptation des systèmes d'assurance maladie par les bourgeoisies n'eut lieu que pour rentabiliser le coût des systèmes scolaires.

Les efforts corporels des coupeurs de futaines et le caractère malsain de leur travail est une négation hypocrite de l'importance de l'étude à faire !

Mais de cela, Marx est conscient. Il est assez intelligent pour savoir qu'il est de la plus parfaite mauvaise foi.

Il sait qu'il n'a pas ENVIE de réécrire les chapitres précédents. Il sait qu'il n'a pas envie d'intégrer dans son étude du capital l'existence du capital humain.

Il sait qu'il a une faiblesse conceptuelle.

Il est assez lucide pour se rendre compte que la localisation précise de la plus-value est impossible tant qu'on n'a pas intégré la question des heures de formation.

Il le sait.

Mais il va s'en sortir avec une nouvelle entourloupe : il va nous raconter que le jaune de l'œuf est tout petit.

Et qu'il ne va pas grossir.

Il va essayer de nous embrouiller en nous expliquant que la formoisie est numériquement trop faible pour devenir un facteur à étudier.

Le reste de l'Histoire lui donnera tort.

On peut même considérer que c'est ici, exactement ici, que Marx est "responsable du stalinisme".

Il est responsable du stalinisme, non pas parce que son œuvre contiendrait la dictature comme le pensaient les juges couchés, les historiens larbins, les politiciens corrompus, misérables laquais de l'impérialisme.

Non !

C'est en tant que chercheur que Marx est responsable du stalinisme.

Il en est responsable en tant qu'explorateur : il ne nous a pas averti du lieu du danger.

La responsabilité historique de Marx se situe dans le fait qu'il n'a pas poussé son enquête jusqu'a déceler la croissance inexorable d'une classe de voleurs, d'une classe d'exploiteurs, d'une classe de petits misérables venant s'accaparer ce qu'ils appelaient "les fruits de leur travail", ce qu'ils considéraient être les fruits de leur prétendue productivité supplémentaire.

C'est cela que les adversaires du stalinisme - y compris Yvan Craipeau, y compris Chliapnikov - n'ont pas vu.

C'est cela que Trotsky n'a pas vu.

C'est cela que Trotsky n'a pas eu le courage ou les outils intellectuels et émotionnels suffisant à en produire la critique corrosive.

Le reproche à faire à Marx, c'est, en économie, de ne pas nous avoir donné les outils intellectuels de son propre dépassement.

Heureusement, lui et Engels nous ont fourni les outils philosophiques.

C'est leur usage qui me permit entre 1991 et 1993 de passer de l'analyse de la pédagogie (du sabotage de la) à la critique radicale de la grille de Marx pour produire le concept révolutionnaire (scientifique) de formoisie.

C'est cela qui me contraint à la 30° thèse (éventualités d'autres classes exploiteuses suivantes) et la production en 1996 du concept d'innovoisie.

C'est cela que la formoisie LCR poursuit de sa haine :: son refus des méthodes pédagogiques nouvelles, révolutionnaires, en particuliers informatique, cachait sa volonté haineuse de réserver la détention du capital formation aux recrues cooptées de leur classe historiquement condamnée.

Les instituteurs LCR étaient les plus haineux des militants de la LCR contre le concept de formoisie parce qu'ils étaient les pires représentants de cette classe.

Une classe que Marx ne vit pas grossir.

Une classe que Marx ne vit pas, en 1882, se transformer pour passer de l'état de jaune d'œuf à l'état de poussin cocardier, de poussin anti-dreyfusard, de poussin hurleur avec Noske et Scheidemann, de poussins devenant même nazis.

Dans le Capital il en décrit la faiblesse numérique.

Poursuivons notre étude :










D'ailleurs il ne faut pas s'imaginer que le travail prétendu supérieur "skilled" occupe une large place dans le travail national.


Il va faire une confusion entre valeur productive et composition numérique.





D'après le calcul de Laing, il y avait en 1843, en Angleterre, y compris le pays de Galles, onze millions d'habitants dont l'existence reposait sur le travail simple.
C'est la classe du formariat, le véritable prolétariat.



Déduction faite d'un million d'aristocrates et d'un million correspondant de pauvres, de vagabonds, de criminels, de prostituées, etc., sur les dix-sept millions qui composaient la population au montent où il écrivait, il reste quatre millions pour la classe moyenne, y compris les petits rentiers, les employés, les écrivains, les artistes, les instituteurs, etc.

On voit ici le niveau de la confusion : rien à voir entre les rentiers -capitalistes - et les instituteurs - producteurs de formois



Pour obtenir quatre millions il compte dans la partie travailleuse de la classe moyenne, outre les banquiers, les financiers, etc., les ouvriers de fabrique les mieux payés!

Rien que cela devrait l'inciter à faire la clarté : Je lui passerai un savon si je le pouvais : comment justifier une telle liste !!!

Les maçons mélangés aux banquiers ?



Les maçons eux-mêmes figurent parmi les travailleurs élevés à la seconde puissance; il lui reste alors les onze millions susmentionnés - qui tirent leur substance de travail simple. (Laing : National distress, etc., London, London, 1844.) " La grande classe qui n'a à donner pour sa nourriture que du travail ordinaire, forme la grande masse du peuple." (James Mill, Art. Colony, supplément of the Encyclopédie Brit. 1831.)


Comment peut-il se référer, comme éléments d'argumentation à une tell "liste à la Prévert".

C'est complètement incohérent.

Même Lénine fut gêné aux entournures et vint nous raconter qu'ils bénéficiaient des miettes du pillage impérialiste.

Mais personne ne répond à "Qui touche ces miettes ? et pour quelles raisons ?"

Le pseudo concept "d'aristocratie ouvrière" ne réglera rien.

Et la science matérialiste deviendra un désastre.

Je cite la vaine note n° 20. Elle n'ajoute rien à cette catastrophe scientifique.



20 "Quand on s'en rapporte au travail pour mesurer la valeur, on entend nécessairement un travail d'une certaine espèce... dont la proportion avec les autres espèces est aisément déterminée." (Outlines of Polit. Econ. London, 1832, p. 22, 23.)
Le bilan est tragique.

L'incapacité des intellectuels de la LCR et de la 4° Internationale des années 70 à réétudier de façon critique ce bilan transforma cette LCR "enformoisée" en un ramassis de crapules néostaliniennes haineuses.

Il n'est pas remarquable que le pire d'entre eux, élu École Émancipée à vie, bureaucrate opportuniste des couloirs, voulut avoir le beurre et l'argent du beurre : Porte parole des mouvements sociaux bureaucratisés du début du 21° siècle et infâme délateurs de ses propres délires, ce musicien raté, écrivaillon pistonné de festival sponsorisés par l'UMP, ce compagnon de route éternel des magouilles de la LCR et des crapuleries des faux-trotskystes filochisés du PS, voulait à la fois les applaudissements des foules rebelles et les compliments de l'administration de l'Éducation Nationale pour sa vigilance à dénoncer les rebelles, il voulait à la fois le fric municipal pour ses lauriers d'auteur policier et la bonne réputation.

Cette crapule néostalinienne qui eut le courage - pour une fois - d'émettre ses menaces en public, devant des témoins, lors de la dernière manifestation du premier mai, est, avec son âme damnée Anne Dutilloy, le parfait représentant de la dégénérescence absolue d'une classe sociale exploiteuse : avoir été menacé d'être traîné devant les tribunaux bourgeois par une crapule telle que Dominique Delahaye est un crachat reçu qui a le statut d'une médaille.

La crapule aurait été "diffamée". La crapule tutoie et a des exigences : "tu retires ça d'Internet !".

L'imbécile incapable, l'enseignant incompétent et sclérosé, avec 27 années de retard, s'est aperçu de l'invention de l'informatique !!!

L'imbécile voulait obtenir, par ses menaces de plainte devant la justice de la bourgeoisie, l'effacement de textes que personne ne cesse plus de dupliquer (y compris pour des mobiles purement commerciaux) :

Delahaye contre les samizdats !!! Une farce !!!

Les staliniens de l'URSS s'auto-congratulaient en se décernant des médailles, des médailles dont le nombre était proportionnel au nombre de rebelles qu'ils avaient réussi à exécuter, à mettre en goulag, à faire interner en hôpitaux psychiatriques.

Leur digne successeur, Dominique Delahaye n'a pas eu le pouvoir : sa classe, incapable de faire des révolutions n'a pas eu l'occasion de parasiter une révolution réussie pour en devenir le maître. La classe de Dominique Delahaye ne possède pas ses propres hôpitaux psychiatriques formois comme leur modèles russes. Il lui fallut demander à la bourgeoisie de lui prêter ses lieux de répression.

Que cette crapule stalinienne sache bien, préventivement, que ce n'est pas dans un hôpital psychiatrique que la révolution l'internera pour le récompenser des méthodes qu'il tenta - sans succès - d'utiliser. Il aura l'occasion de goûter - légitimité rétroactive ! - les geôles des prisons égalitaristes.

Cet avertissement vaut pour lui et pour tous ceux qui, depuis 30 ans, sabotent activement les efforts de rebelles, sabotent tous les mouvements sociaux.

L'histoire montrera si le fric que Dominique Delahaye et Anne Dutilloy touchent publiquement pour leur festival bidon - dont la fonction unique consiste à augmenter leur surface médiatique et leur crédibilité sociale - est le seul fric qu'ils touchent de l'UMP et de la droite réactionnaire.

L'histoire, et l'ouverture révolutionnaire des archives, montrera si leur acharnement ne serait pas motivé par l'encaissement d'autres cadeaux de la bourgeoisie, en sus de ceux que leur verse annuellement l'exploiteur UMP, maire délocaliseur, bourreau des marocains, Rufenacht, sous le regard complice de la formoisie politicienne "de gauche".

Le temps où les hurlements formois empêcheront les révolutionnaires égalitaristes de s'exprimer dans les assemblées générales est en voie d'achèvement.

La période où la formoisie pouvait agir dans l'ombre est terminée.

Cette classe exploiteuse, qui fut le point aveugle de Marx, sera dénoncée dans toutes ses crapuleries.

Ses leaders, ses politiciens seront démasqués en tant que tels.

Ses dirigeants, ses protecteurs seront démasqués, qu'ils soient - comme Dominique Delahaye - vendus à la droite, ou qu'ils agissent gratuitement.

Toutes les crapules néostaliniennes dont Marx n'avait pas prévu l'apparition auront leurs noms et leurs crapuleries mis en lumière par Internet.

Il n'existe pas de science sans action.

La science agissante, c'est la mise en œuvre de l'égalitarisme.

Les ennemis de l'égalitarisme sont les ennemis du genre humain. Ils sont les ennemis de la révolution.

Les ennemis de l'égalitarisme finiront, tôt ou tard, en gangsters fascisants.

Ce fut le cas de Kerensky, qui complotait, à l'été 1917 avec le général tsariste Kornilov.

Il n'y a plus rien à espérer de crapules telles que ce Dominique Delahaye. Simplement de prévenir ses complices qu'ils seront tous mis en lumière, et qu'il est l'heure pour eux - sinon de changer de camp - mais de prendre leurs distances avec les pires saloperies commises par ces deux minables depuis 1987.

La révolution roulera sur ces gens comme des fétus de paille.


mercredi 27 octobre 2010

ÉLÉMENTS POUR UN MANIFESTE PROGRAMMATIQUE ÉGALITARISTE. (un texte de 1996 par Yanick Toutain)

ÉLÉMENTS POUR UN MANIFESTE PROGRAMMATIQUE ÉGALITARISTE.

L'histoire humaine a connu deux préhistoires. La première préhistoire s'est achevée lorsque l'apparition de l'outil, puis celle de l'agriculture a amené les hommes à cesser de travailler librement à leur subsistance, a séparé l'espèce humaine en deux groupes : ceux qui stressaient les autres et ceux qui obéissaient à des commandements.
L'évolution des technologies depuis 4500 ans a fait évoluer l'espèce humaine à l'intérieur de ce qu'on pourrait appeler la deuxième préhistoire, pendant laquelle le travail libre a, peu à peu, disparu. Le développement technologique et les luttes des classes successives fondées sur ces technologies ont permis d'aboutir à l'étape actuelle, étape qui se caractérise par une crise sans ampleur, mais aussi par le développement massif du germe d'une société dans laquelle le travail innovateur libre sera la règle commune à l'espèce humaine.
Le développement de l'histoire a été celui des diverses technologies qui se sont succédées:
Depuis l'outil primitif qui démultiplie la force du bras d'un homme, puis la machine qui, elle, démultiplie la force de plusieurs humains, nous avons, maintenant, atteint le stade du contrôle de l'information. Ce nouveau stade permet la définition inventive d'algorithmes. Ces algorithmes sont exactement les équivalents de ce qu'est une recette de cuisine pour la "construction" d'un plat alimentaire : une succession de tâches, elles-mêmes découpées en sous-tâches, etc...
Ces algorithmes informatiques ont permis d'élever la force de l'humain en puissance. Et cela, non seulement pour des tâches manuelles, substituant, par exemple, des engins robotiques aux travailleurs de la chaîne industrielle, mais aussi pour toutes les tâches intellectuelles, depuis le travail d'une dactylo, maintenant remplaçable par un simple programme sur CD ROM dont le prix est inférieur au revenu moyen mensuel d'un habitant d'un pays occidental, jusqu'au calcul d'une intégrale complexe - compétence accessible actuellement après plus de 15 ans d'études, en passant par le calcul d'un logarithme sur une machine dont la valeur est d'ors et déjà inférieure à 10 h de travail mondial.
A ces algorithmes informatisés se sont ajoutés des outils de stockage de l'information et de diffusion planétaire de celle-ci. Sur un simple ordinateur domestique, un humain quelconque disposera avant 5 ans de la "mémoire" nécessaire pour stocker les noms, adresses, goûts des 6 milliards d'Hommes. De plus, les systèmes de communication électroniques à distance vont permettre à chaque humain d'accéder à la totalité des informations disponibles sur la planète. On voit, enfin, apparaître de nouveaux "outils électroniques" tels les moteurs de recherche, qui permettent à n'importe qui de lancer un détective électronique à la recherche de n'importe quelle somme de renseignements, depuis le prix le plus bas du boulon à tête ronde, jusqu'à la totalité des groupes de musiques ayant enregistré un disque avec un clavecin, en passant par la liste de tous les humains ayant exprimé le vœu d'accélérer la conquête spatiale ou bien la fertilisation du Sahara.
Le deuxième élément technologique induisant l'accouchement prochain d'une nouvelle étape historique est, précisément, ce qui concerne la sexualité et la procréation :
Il y a, à peine 40 ans, l'invention des moyens chimiques anticonceptionnels ont permis aux femmes, et à leur compagnon, de se débarrasser définitivement de la fatalité de la grossesse non désirée et ont permis de faire que le choix de mettre au monde un enfant devienne, enfin, un acte d'amour au plein sens du terme - puisque acte volontaire. Mais le développement actuel des biotechnologies et de la génétique permettent d'entrevoir l'étape suivante : la possibilité donnée à l'espèce humaine de connaître, avant la conception, les caractéristiques biologiques des enfants à naître, et donc d'avoir le pouvoir d'émettre des choix en cette matière.
La race humaine possède donc tous les outils nécessaires pour quitter la deuxième préhistoire.
En effet, dans le passé, chaque nouvelle technologie a induit un nouveau mode de production. Nouveau mode de production dans lesquels de nouvelles classes sociales apparaissaient comme l'élément moteur de chaque nouvelle technologie.
Ces nouvelles classes ont connu, chacune, deux étapes :
A la première étape, ces nouvelles classes avaient un rôle moteur. L'essentiel de leur revenu global était mis au service de l'investissement. Ce rôle moteur, qu'elles avaient, connaissait une grande accélération après une révolution rayant de la carte l'ancienne classe exploiteuse.
Lors de la deuxième étape, ces "nouvelles" classes faisaient un gaspillage de plus en plus grand des ressources qu'elles tiraient des technologies sous leur contrôle, et avaient, de ce fait, un rôle de moins en moins productif. Ce statut qui était le leur faisait qu'elles tendaient, de plus en plus, à s'accrocher à leurs privilèges.
Dans l'histoire, deux sortes de classes exploiteuses se sont succédées.
La première sorte était composée de classes exploiteuses oisives.
La deuxième, les esclavagistes, fut balayée par les guerriers paysans devenus féodaux qui, par une attaque extérieure, ont mis fin au pillage d'hommes.
Les féodaux qui, en fixant les paysans à leurs terres, ont mis fin au gaspillage esclavagiste, ont créé les conditions nécessaires au développement du salariat.
De celui-ci apparut la troisième classe exploiteuse oisive : Les détenteurs des actions, possesseurs des machines.
La prise du pouvoir de la bourgeoisie a favorisé une immense accumulation de machines.
Mais, avant même que celle-ci ait pris le pouvoir, est apparue une nouvelle classe :
Les Etats féodaux, principalement pour leurs besoins de gestion, et les bourgeois, pour leurs économiques, ont mis en place le gigantesque enfermement - dans un premier temps des adolescents, dans un deuxième temps des enfants de moins de 12 ans, puis, récemment, des enfants de moins de 6 ans.
Ceux-ci ont vu leur sexualité progressivement niée, de façon à favoriser les stress répressifs. Le but était de produire une masse de CD ROM humains ayant assimilé une masse de données limitées et des compétences algorithmiques simples, réutilisables tout au long d'une vie - dans la mesure où l'évolution technologique le permettait.
Cette classe sociale travailleuse, augmentant, peu à peu, son niveau de compétences et sa productivité, est devenue la première classe exploiteuse travailleuse : En obtenant, groupe après groupe, couche après couche, un revenu supérieur au revenu moyen mondial, cette classe sociale a déclenché la paupérisation relative puis absolue des moins formés.
La partie de cette classe qui, après le massacre des révolutionnaires bolcheviks et trotskistes, a conquis le pouvoir d'Etat sur la presque moitié de l'Humanité, a, ce faisant, brisé l'élan révolutionnaire, cassant, par-là, le processus qui l'avait porté au pouvoir.
Sur le plan économique, elle a même cassé le développement exponentiel dialectique des pays qu'elle contrôlait pour aboutir à une croissance de plus en plus limitée, de forme "logarithmique".
La cause en est le fait qu'elle ait brisé, sclérosé, peu à peu, les innovateurs qu'elle
cherchait à mettre sous son contrôle.
Ceux-ci, créateurs technologiques ou artistiques, chercheurs producteurs de concepts, ont eu leur marge de manœuvre créative de plus en plus érodée.
Et c'est dans l'ancien monde bourgeois qu'est apparue, de façon plus dynamique, une nouvelle classe travailleuse exploiteuse innovatrice. Celle-ci, rémunérée sous les anciennes formes, dans un premier temps : charges semi-féodales à l'origine, salariat ensuite, a peu à peu, conquis un nouveau mode de rémunération.
Les uns, artistes ou écrivains - chercheurs, des droits d'auteurs; les autres, innovateurs technologiques, des droits de brevets.
Peu à peu, de nouvelles sous-classes sont apparues - sous le joug des capitalistes, mais s'en émancipant peu à peu- : créateurs de programmes (algorithmes informatiques) raccordés juridiquement au droit d'auteur; chercheurs en biologie animale ou humaine, et créateurs d'outils thérapeutiques, raccordés, eux, au droit des brevets.

Cette classe et ces sous-classes qui restent fondamentalement complices des capitalistes et subsistent, encore, tel le bourgeois gentilhomme le faisait avec les féodaux, en étroite symbiose avec les capitalistes, devient pour une part, une nouvelle couche de la classe bourgeoise - par la transformation des ses revenus en actions boursières.
Cette nouvelle classe rapporte à l'Humanité davantage que ce qu'elle consomme. Et cela, dans des proportions de plus en plus grande. Pour prendre un exemple : la production du langage Microsoft Basic et du Traitement de texte Word a permis une économie de temps de travail gigantesque au niveau planétaire, sans aucune proportion avec ce que Bill Gates pourrait espérer consommer en une vie.
Mais trois facteurs font que cette classe, à peine apparue, à l'échelle historique, est déjà condamnée, est déjà un archaïsme.
Le premier est le cadre juridique qui lui est nécessaire pour maintenir son appropriation privée, égoïste, des fruits de son travail. Ce cadre juridique, qui la pousse à s'abriter sous le parapluie de l'Etat bourgeois - bande armée des capitalistes - qui la poussera, après demain à massacrer ceux qui s'opposent à elle et à ses privilèges.
Le deuxième est la distorsion qu'elle produit à l'échelle de la planète : Interdiction au Tiers Monde, la Chine, l'Afrique... d'utiliser gratuitement le fruit de ses innovations. Cette distorsion est une - sinon la principale - cause de l'écart croissant entre les 20% de pays les plus riches par rapport aux plus pauvres. Ecart qui a doublé en trente ans. Ecart de richesse qui fait que les premiers ont soixante fois le revenu des plus pauvres. Distorsion qui aboutit à interdire au Tiers Monde d'accéder aux remèdes et aux thérapies inventées au Nord - ce qui aboutira à nucléariser, tôt ou tard, le Tiers Monde pour empêcher la montée au Nord des virus, du SIDA et de ceux qui chercheront à échapper à la misère.
Distorsion qui est responsable des 700 millions de chômeurs sur Terre.
Cette distorsion a une cause simple : les innovateurs exploiteurs craignent plus que tout, la concurrence; ils craignent de voir apparaître des créateurs partageurs, des innovateurs égalitaristes, des concepteurs solidaires. Ils craignent déjà l'accès au savoir et à la compétence inventive de ceux qui jouent leur jeu - leurs concurrents -, mais, pire encore, ils craignent ceux qui inventent, innovent, créent sans l'espoir, sans la volonté d'un retour, d'un avantage économique.
Cette contradiction est mortelle pour ces exploiteurs, car ce sont ces 700 millions d'humains chômeurs qui deviendront bientôt des milliards - qui sont les "consommateurs" de leurs inventions.
Leur logique est celle d'un Bill Gates produisant des machines pour un seul Michael Jackson qui chantera à l'intention du premier. Les deux précédents bénéficiant des découvertes génétiques du dernier chercheur.
Le troisième facteur qui la condamne est le fait qu'elle crée une distorsion économique
son niveau de consommation supérieur incite à la production d'objets de moins en moins utiles à l'espèce humaine : des tableaux artistiques à cristaux liquides comme chez Bill Gates plutôt que des logiciels pédagogiques, des cosmétiques plutôt que des vélos, des œuvres artistiques décadentes plutôt que des outils informatiques à bas prix pour tous les pauvres de la planète.
Sa capacité d'investissement la pousse, d'autre part, à investir dans des secteurs porteurs sur le plan économique, au détriment des secteurs les plus rentables pour l'espèce humaine : un Michael Jackson qui cherche à faire des Disneylands pour les petits occidentaux est un criminel économique pour les enfants du Tiers Monde - sans parler des imbéciles d'acteurs qui font des Planet Restaurants de luxe.
Mais, au-delà de ces trois facteurs, il existe un moteur fondamental qui condamne cette classe.
Il a fallu, de l'Egypte à l'an mille, 3500 ans pour que disparaissent, à une échelle de masse, les derniers résidus de l'esclavagisme, de la transmission, à des héritiers, de la possession d'autres êtres humains.
Les compétences nécessaires aux héritiers étaient limitées. Les Romains ont tenu 1000 ans, les sudistes américains 300 ans.
La transmission de la terre féodale s'est maintenue, elle, de 500 au 17° / 18° siècle, environ 1200 ans. Mais les derniers héritiers, par leur incompétence, ont eu besoin de s'appuyer sur l'Etat fort absolutiste si la bourgeoisie n'avait pas, comme en Angleterre, fusionné avec la vieille classe.
La transmission de l'héritage actions / machines était, elle, encore plus fragile : entre 1649 et 1917, il s'est écoulé moins de 270 ans.
On a vu, récemment, les difficultés des staliniens à transmettre à leurs enfants les compétences "CD ROM" nécessaires à la gestion : en manipulant le système scolaire pour favoriser les leurs, ils n'ont abouti qu'à empêcher le progrès de l'ensemble : les détenteurs du savoir ont tenu le pouvoir 70 ans...
... Et ils ne le reprendront plus, car les innovateurs, inventeurs, artistes, chercheurs, les tenants des nouvelles technologies humaines, le nouveau mode de production, cognent déjà à la porte du pouvoir.
Que ce soit sous la forme des innovateurs exploiteurs égoïstes et de leur nouvel Etat répressif thermidorien, ou que ce soit sous la forme des innovateurs partageurs, artistes- chercheurs - inventeurs égalitaires, qui savent déjà que leur avenir est intrinsèquement à celui de l'espèce humaine tout entière, et qu'il est dans le progrès de celle-ci vers 6 milliards d'innovateurs solidaires, solitaires et collectifs.
Quel imbécile confierait aux enfants d'Einstein des milliards d'investissement ?
Quel imbécile justifierait que le fils de Rimbaud touche plus que le garagiste ou l'enseignant du bout de la rue ?
Quel imbécile justifiera que la fortune de Picasso sera dans les mains de Paloma, que celle de Madonna sera d'un bon usage dans les mains de sa Lourdes ?
Qui prétendra que les enfants de Bill Gates seront meilleurs gestionnaires que ceux de Sting ? Que ceux-ci seront meilleurs que les enfants de Moreno ?
La fille de Goscinny, que fait-elle de la fortune de son père ? Est-ce drôle ?
Cette classe des héritiers des innovateurs est le glas du règne de la possession fructueuse d'un capital - qu'il soit machine ou capital humain...
Ou est la fin du règne de l'espèce humaine si nous les laissons hériter de la fortune de leurs parents : ils chercheront à se protéger, à protéger leur fortune, à protéger leur incompétence.
Le jour où ils seront les principaux actionnaires de la planète, et même, en cas de révolution anti-bourgeoise, le jour où ils seront les humains les plus riches de planète, le jour où ils concentreront dans leurs mains le dixième, le tiers, la moitié de la richesse mondiale, ils n'auront plus d'autres choix que de se protéger derrière une barrière nucléaire apocalyptique.
yanick toutain
sociologiehistorique (ancien site sur voilà.fr)
26/07/00
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­ Le 26 juillet 2000 est la date à laquelle ce texte a du être placé sur le site web "sociologie historique"
la date réelle de rédaction serait - peut-être - antérieure de plusieurs années (évidemment postérieure au texte "30 thèses pour une révolution pédagogique" dont la trentième thèse signalait la possibilité de l'apparition d'une nouvelle classe exploiteuse après celle de la formoisie ). Il est possible qu'il ait été écrit en 1996 : un des critères serait le fait de vérifier en quelle année il y a eu une médiation importante de la fille de Madonna (médiatisation importante qui est la seule raison réelle de la présence de Madonna dans ce texte). Une autre piste serait possiblement la présence médiatique de Paloma Picasso. Enfin, le "700 millions de chômeurs" provient peut-être d'un article du Monde Diplomatique contemporain de la rédaction)

30 thèses pour une révolution pédagogique (un texte de 1993 par Yanick Toutain)

30 thèses pour une révolution pédagogique
[essai de reconstitution du texte original rédigé (vers 1993) perdu par sa sdéefication momentanée de l'auteur]
 1° Tout différentiel de productivité induit un transfert de plus-value : L'entreprise la plus productive aspire la plus-value de celle dont la productivité est la plus faible.
2° La formation augmente la productivité des travailleurs : C'est Adam Smith, dès la fin du 18° siècle qui l'a le premier décrit.
3° Cette productivité augmentée grâce à la formation va donc - de la même façon que les machines perfectionnées - induire des transferts de plus value en direction de l'entreprise où se trouvent les travailleurs les plus formés.
4° Cette plus value supplémentaire va être partagée entre le capitaliste et les travailleurs qualifiés : ceux ci réclameront, du fait de leur diplôme, de la récupérer sous forme de salaires supérieurs.
5° C'est ce vol opéré sur le dos des travailleurs les moins formés qui va provoquer la création d'une classe sociale, bourgeoisie de la formation (formoisie, par un néologisme) ;
6° Le prolétariat de Marx a donc éclaté en 2 classes différentes : La formoisie formée de travailleurs qualifiés qui exploite le prolétariat de la formation - formariat.
7° De ce fait, la lutte des classes oppose 3 classes fondamentales : les 2 bourgeoisies, celle des actions et celle des diplômés et le formariat exploité par les 2 bourgeoisies.
8° La révolution russe, dont Trotsky avait - dès 1905 - prévu les 2 étapes ( 1ère révolution anti-féodale, 2ème révolution anti-capitaliste), a donc connu une 3° étape, une véritable lutte de classes, entre 1917 et 1927, au cours de laquelle la classe sociale des diplômés a, peu à peu, rétabli ses privilèges.
9° Les formois, les diplômés russes, étaient en 1917 la base sociale du parti menchevik (POSDR - menchevik). Ce parti a tout fait pour préserver un Etat bourgeois - y compris à partir de juillet 17 en persécutant les membres du parti bolchevik. Pendant et après la révolution d'Octobre, on voit les employés des postes, les syndicats de cheminots, de secteurs qualifiés, les enseignants etc.… saboter la révolution.
10° En 1921, Lénine a ouvert la porte au loup en rétablissant (NEP) la hiérarchie des salaires (débat sur les spetz -spécialistes). L'opposition ouvrière ( de Kollontaï Chliapnikov) - dans un débat mal posé - a essayé de s'opposer au pouvoir croissant de la formoisie, sans la combattre en tant que classe. Le groupe Lénine Trotsky, victime de naïveté et par une erreur théorique, a commis une faute grave à ce moment.
11° La défaite de l'opposition de gauche (Trotsky), puis de l'Opposition Unifiée (Trotsky Kamenev Zinoviev) contre le groupe Staline Boukharine a été la défaite du formariat allié à la petite formoisie radicale (honnête) contre le front commun de la formoisie(Staline) et de la paysannerie privilégiées( koulaks et moyens paysans) représentés par Boukharine.
12° L'appellation "Thermidor" de Trotsky est donc plus pertinente que ce que lui-même en comprenait : Le Thermidor de 1794 est la victoire de la bourgeoisie et la mise en place d'un Etat bourgeois, le Thermidor de 1927 est la victoire de la formoisie et la mise en place d'un Etat FORMOIS.
13° Un Etat formois est un appareil politico-militaire défendant les privilèges des diplômés en empêchant le retour des féodaux et des capitalistes.
14° Tout Etat formois, par essence, persécute tous les courants égalitaristes susceptibles de remettre en cause les privilèges des diplômés. Les textes pseudo marxistes de Staline des années 30 dénonçant " l'égalitarisme petit-bourgeois" sont la couverture idéologique du massacre de tout le parti bolchevik orchestré par l'ancien recteur de l'Université de Moscou, ancien socialiste menchevik, le procureur Vychinski.
.15° La défaite de la révolution chinoise de 1927 a été planifiée par les dirigeants formois de l'URSS qui ne voulaient pas prendre le risque de voir un Etat à leur porte susceptible de remettre en cause la hiérarchie des salaires.
16° La victoire de la révolution chinoise en 1949 a provoqué une situation instable qui s'est prolongé jusqu'aux années 60. Ce que certains ont appelé "la révolution culturelle" était en fait une révolution sociale, une révolution anti-formoise qui avait comme but de mettre fin aux privilèges salariaux que s'étaient accordés les hauts formois chinois.
17° Les pays de l'Est, le "bloc socialiste" sont en fait des Etats dont le caractère formois s'est opéré sans transition, sans la période d'instabilité qui a caractérisé la révolution russe et la révolution chinoise : L'explication en est le poids politique important de la classe sociale formoise, en Allemagne de l'Est en premier lieu et dans les autres pays de l'Est : Dès le départ la bureaucratie formoise russe pouvait passer une alliance politique avec les ingénieurs et autres privilégiés formois.
18° Seule l'Albanie où les niveaux de formation était faible a subi le poids politique des contradictions chinoises. Mais cela sans pour autant construire un Etat anti-formois.
19° Le conflit qui a opposé Che Guevara et Fidel Castro est lui aussi le reflet de la lutte de classes formoisie - formariat. Le départ du Che pour l'Afrique puis pour la Bolivie signifie son choix du formariat du Tiers monde. Cela dit sa faiblesse en économie - comme avant lui Trotsky - ne lui a pas permis de comprendre la question des transferts de plus value et le fait que Castro le poussait vers la porte et la mort pour pouvoir passer une alliance avec la formoisie stalinienne mondiale. L'anecdote de l'ascenseur et des salaires privilégiés prouve amplement son incompréhension de l'aspect programmatique et stratégique des écarts de salaire. Cela dit la naïveté de son combat ne doit pas empêcher qu'il soit salué à sa mesure.

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30° Il ne faut pas rééditer l'erreur de Marx en considérant le schéma comme achevé et définitif : il pourra exister de nouvelles classes à l'avenir
PS : Cette 30° thèse a été dépassée par la production du concept d'innovoisie (vers 1996 ?) L'innovoisie est la classe exploiteuse formée de ceux qui touchent des droits d'auteur et des droits de brevet et qui, ce faisant, peuvent consommer plus que la production moyenne mondiale.



samedi 18 septembre 2010

UNE DÉCOUVERTE HISTORIQUE POUR LA SCIENCE ÉCONOMIQUE :LES DROITS D'AUTEUR DE NOS ANCÊTRES, la productivité héritée de tous nos grands parents



UNE DÉCOUVERTE HISTORIQUE POUR LA SCIENCE ÉCONOMIQUE :
LES DROITS D'AUTEUR DE NOS ANCÊTRES,
la productivité héritée de tous nos grands parents

par Yanick Toutain
4/11/08
de 5:13 à 5:35 de 16:30 à 17 40
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Chaque enfant qui naît sur Terre reçoit un trésor immense.
Ce trésor est formé de savoirs, d'objets et de lieux travaillés.
Il faut y ajouter des œuvres d'arts.

Ces savoirs sont aussi bien le langage, les mots, les sons, les lettres, les grammaires, les conjugaisons, les étymologies.
Ces savoirs sont aussi bien les nombres, les chiffres, les signes opératoires, les signes algébriques, près de 10 000 années de pratique du calcul.

Ces savoirs sont aussi cartographiques, géographiques, astronomiques.
Des milliards d'heures de recherche, des milliards d'heures de travail.

Chaque enfant qui naît reçoit tous ces savoirs en héritage.

Il reçoit des routes, des champs, des plantations, des paysages.
Il reçoit des constructions, il reçoit des zones défrichées, des zones asséchées, des zones gagnées sur l'océan en Hollande.
Il reçoit des machines grâce auxquelles la production est importante.

Aucun des premiers inventeurs de ces machines n'est encore vivant. Aucun des défricheurs médiévaux n'est vivant, aucun des géographes des 15° et 16° siècle n'est vivant.
Leur héritage, chaque enfant le mérite.

CHAQUE ENFANT DE LA TERRE BÉNÉFICIE DE CET HÉRITAGE !

Quand un naufragé se retrouve, tel un nouveau Robinson, sur une île déserte, il va, lui aussi, bénéficier de cet héritage : il n'aura pas à réinventer les mots qui lui sont nécessaires pour penser, les chiffres et les nombres pour calculer, il n'aura pas à réinventer l'idée du marteau.
Même l'idée du marteau est un héritage.

Ce Robinson, seul sur son île, aura sa productivité augmentée grâce à l'idée du marteau.
Il aura sa productivité augmentée grâce à l'idée du pot : Il ne fera pas des dizaines d'aller-retour jusqu'à l'océan. Il aura l'idée de chercher à construire, avec un morceau de tronc ou une roche molle endurcie, l'équivalent d'un pot.
Ce temps de travail économisé, notre Robinson le doit à ses ancêtres.

Qu'il ne vienne pas prétendre que son niveau de vie, il le tient de son seul travail.
Son niveau de vie, sa capacité à produire, il la tient en héritage, il la tient des milliards d'êtres humains qui l'ont précédé.

Lui, Robinson, n'a pas de routes, il n'a pas de forêts défrichées devenues des champs, il n'a pas de collines aplanies, il n'a pas de ports ouvragés - havres construits de la main des hommes, il n'a pas d'immeubles collectifs construits pour le bien-être de tous, pas d'écoles, pas d'hôpitaux etc....

Lui n'aura pas de reconnaissance à avoir pour ces biens communs.
Il n'aura pas de reconnaissance pour cet héritage.

Mais, les autres, tous les autres humains qui n'ont pas fait naufrage, eux, ont à avoir reconnaissance de leurs ancêtres, ils ont reconnaissance à avoir pour ces millions, ces milliards, ces milliers de milliards d'heures de travail accumulées.
Les autres humains bénéficient de cet héritage.

MAIS SURVIENT UN MINABLE !

Il vient nous raconter qu'il réussit à produire, en une heure, deux fois plus que ceux qui l'ont précédé.
Il vient revendiquer une invention, une découverte, un savoir.

Et cet imbécile, niant les milliards d'heures qui l'ont fait ce qu'il est, vient nous raconter que les gains de productivité de sa formation, de sa machine, de son invention, justifierait qu'il gagne 2, 3, 5, dix fois plus que les autres.

Ces imbéciles trouvent normal de gagner 36 fois plus qu'un ouvrier camerounais.
Ces imbéciles trouvent normal de gagner 1800 euros par mois, 36 fois plus qu'un cueilleur de palme de Kienké !

Mais alors, les droits d'auteur.

Les imbéciles, dégradés par l'âge, tel Jean Jacques Goldman, tel Maxime Le Forestier, tel Francis Cabrel, tel Renaud, viennent nous envoyer la Ferme.
Ils ont leurs actions dans la Ferme Générale, ils sont actionnaires de cette Ferme qu'est la SACEM.
Ils ont - ils auraient - des droits d'auteur à toucher, à encaisser, à prélever.
Ils sont ayants droits.

Ayants Droits de quoi ?
De leur création ?

OK !
Plaçons les sur une île déserte !

ON VA RIRE !


Que ces voleurs payent tous mes grands-parents !
Qu'ils commencent par payer mes ancêtres!

Qu'ils payent les droits d'auteur de mon grand-père inventeur des lettres, de mon grand-père inventeur des mots, de mes grands-parents inventeurs des chiffres, de ma grand-mère inventeuse de l'épingle à coudre, de ma grand-mère inventeuse de la première chanson.
Qu'ils payent les droits d'auteur de mes grands-parents inventeurs des hameçons, de la pêche, de la lance, de la chasse, inventeur de la cuisson des nourritures, de mes grands-parents découvreurs du feu.
Que ces voleurs cessent d'envoyer Olivennes nous persécuter et qu'ils commencent par payer les droits d'auteur de mon grand-père Puthagoras, qu'ils payent les droits d'auteurs pour l'invention de la gamme.

De quel droit ce Goldman utilise-t-il la tierce de Puthagoras ?
De quel droit ce Le Forestier utilise-t-il la quinte de Puthagoras ?
De quel droit ce Cabrel, ce Renaud utilisent-ils, sans rien payer, l'octave inventée par mon grand-père Puthagoras ?

Ils prétendent apporter quelque chose à l'Humanité, à l'espèce humaine ?

Qu'ils commencent à payer ce qu'ils doivent !

QU'ILS COMMENCENT A PAYER
LES DROITS D'AUTEUR
QU'ILS ME DOIVENT !

99,99 % de ce qu'ils consomment provient de la productivité de l'héritage.
Qu'ils commencent à me rendre ces 99,99 %

Ils auraient, eux aussi, des grands-parents, ils auraient eux aussi des ancêtres créateurs.

OK !

Je vais payer les droits d'auteur des ancêtres de Goldman and Co.

Mais, le résultat de tout cela sera de relativiser dans des proportions énormes les gains de productivité réelle de ces gens là.

Que Goldman rende 99,99 % de son revenu !
Je rends 99,99 % du mien.
Et partageons nous les droits d'auteurs de nos ancêtres.
[5:13]
On verra à ce moment la valeur de ce qu'il apporte à l'humanité par son propre travail.

C'est très simple : dans la valeur de la production mondiale du jour, il faut verser aux héritiers, aux ayants droits ce qui relève du travail de leurs ancêtres.
Les héritiers du chanteur Elvis Presley prétendent qu'ils augmentent le PIB mondial et que leur part du gâteau est, de ce fait, plus grande.
OK
Mais, à ce moment, qu'ils viennent payer les droits d'auteur pour les découvertes de Puthagoras, qu'ils me payent leur utilisation de la tierce, de la quinte, leur utilisation de la gamme.
Qu'ils viennent payer les droits d'auteur pour les inventeurs du solfège, les droits d'auteur pour les inventeurs du piano, de la guitare.
Les inventeurs de la corde ont le droit de toucher leurs droits d'auteur.
Les inventeurs du ciseau à bois, les inventeurs des colles pour coller les caisses des guitares.
Qu'ils payent les ayant droits, les héritiers !!!

Que tous ces voleurs de la famille Presley viennent payer les droits d'auteur aux héritiers des inventeurs du microphone, des inventeurs du microsillon, des inventeurs de l'enregistrement.
Pourquoi les héritiers de Edison n'auraient-ils pas le même traitement que les héritiers de Presley ?

POURQUOI LES HÉRITIERS DE EDISON,
DE NEWTON, DE PLANCK, DE WIEN N'AURAIENT-ILS
PAS LE MÊME TRAITEMENT
QUE LES HERITIERS DE ELVIS PRESLEY ?

Pourquoi les héritiers de Newton ne toucheraient-ils pas leur part du magot ?
Car enfin, sans la connaissance des photons, point de disque laser, point de CD !!!
La découverte de l'existence des photons est une accélération gigantesque dans l'augmentation de la productivité.
Et pourquoi, alors, les héritiers de Planck, les héritiers du "moins un" qu'il ajoute à l'équation de Wien ne toucheraient-ils pas sur les ventes de chaque CD ?
Et pourquoi les héritiers de Wien n'auraient-ils pas le droit de protester que Planck s'est contenté d'ajouter deux petits signes à l'équation de leur grand-père.
Sans cette équation point de (re)découverte du photon.
Sans photon point de CD
Sans CD, point de vente actuelle des œuvres immortelles de Elvis Presley.

Mais voici venir les héritiers de Einstein et de son prix Nobel qui réclament des droits d'auteur pour l'ouverture de chaque porte automatique, et des droits d'auteur pour la fermeture de chacune de ces portes !
Ils ont raison !
Mais...
Qu'ils commencent à reconnaître à Onkr et à ses 4 milliards d'héritiers la paternité de l'invention de la chasse avec lance !
Ce fut, certes, un petit gain de productivité.
Mais payer 2 millions d'années de cumul des intérêts va rapidement ramener la famille Einstein à la raison !!!!
Car, sans invention de la chasse, pas d'invention de la porte automatique à base d'électrons en fuite.

Et l'inventeur des voitures, du moteur à explosion ?
Il fallut bien transporter le corps repu de ce Elvis Presley, de cet accumulateur de richesses volées!!
Car, ce voleur ne paya point les ayant droits de l'inventeur de la roue !!!

Il accumulait ses relevés SACEM comme un voleur en niant les droits des autres héritiers.

Et ces responsables de la SACEM, ces voleurs, ces Fermiers Généraux, ces racketteurs, payent-ils les redevances des héritiers de l'inventeur de la chaussure ?

On va leur envoyer notre Olivennes !!!

Que tous les goupils égalitaristes se préparent à reprendre leurs chaussures aux Olivennes, qu'ils se préparent à confisquer à tous ces voleurs de la SACEM les chaussures pour lesquelles ils ne payent aucun droits !!!

Ils veulent nous couper Internet, qu'ils prétendent être le moyen du délit contre eux ?
Nous leur retirerons leurs chaussures pour non-rétribution des ayants droits de l'inventeur de la chaussure !
Nous leur retirerons leurs cravates !
Ils refusent de payer les droits d'auteur de l'inventeur de la cravate et ils viennent nous réclamer les droits d'auteur du cadavre Presley.

Nos morts, nos ancêtres n'auraient pas le droit au respect ?

BANDES DE VOLEURS, BANDES DE RACKETTEURS,
BANDES DE MENTEURS !

Ils viennent taxer mon café, ils viennent racketter les patrons des cafés que je fréquente.
Même les SDF sont victimes de la Ferme.
Ils viennent racketter tous les bars, tous les cafés, tous les restaurants, sous un prétexte bidon : La musique qu'on y entendrait aurait une valeur extraordinaire.
OK, suivons le raisonnement de ces crétins.

LA SACEM DES HÉRITIERS DE NEWTON

Nous sommes les héritiers de Newton, nous sommes les héritiers de l'inventeur des Principia, et surtout, nous sommes les héritiers de l'auteur de "Optics", en conséquence de quoi nous sommes les ayants droits de l'invention du photon, de l'inventeur de la lumière corpusculaire.
Nos racketteurs vont passer dans tous les bars, dans tous les cafés, dans toutes les salles de concerts pour venir récupérer les droits d'auteur pour l'usage des lampes électriques.
Chaque concert de Goldman, chaque concert de Le Forestier, chaque concert de Cabrel, de Renaud va recevoir la visite de nos percepteurs.
Ils vont voir venir l'avion !!!

Chacune des lampes de leurs concerts, chacun des spots, chacun des stroboscopes sera soumis d'une taxe.
Et on verra alors qui, de Newton ou de leur gang de racketteur a fourni le plus de productivité à l'humanité !
On verra alors qui, de Newton ou de la somme de tous leurs auteurs compositeurs aura apporté le plus de bienfait au genre humain.

On ne peut pas vivre sans musique susurre l'hypocrite racketteur Olivennes en attrapant notre abonnement Internet pour nous couper du monde !!!
On verra si l'imbécile hypocrite Olivennes peut vivre sans lumière électrique.

Et si cela ne lui suffit pas, si cet avertissement ne parvient pas à réanimer ses neurones défectueux, on va lui envoyer l'association des ayants droits des inventeurs des mots !

OLIVENNES EN CHIMPANZÉ HURLEUR

Quand Olivennes sera devenu aphasique, quand il se mettra à pousser des cris de chimpanzé hurleur*, on verra bien si la lucidité lui revient.

(Mon ami Olivier Roche à qui je résumais le contenu de ce texte, mardi, avant même sa publication, me demanda, souriant, quant aux cris de chimpanzé poussés par Olivennes "Parce que c'est pas déjà ce qu'il fait ?"
Je le laisse, pour le reste, invoquer ses objections sur les conséquences égalitaristes de cette analyse -)

Car cela ne sera que justice !
Cet Olivennes refuse de nous verser les droits d'auteur pour l'invention des mots... hé bien... œil pour œil, dent pour dent,

NOUS ALLONS LUI COUPER SON ACCÈS AUX MOTS....

Il ne veut pas payer les ayants droits de l'invention du vocabulaire, hé bien, ce sera son accès au_ vocabulaire qui sera coupé !!!!!
Entre la coupure Internet que ce racketteur prétend opérer et le coupure accès aux mots qu'on lui fera subir, on verra où se trouve la productivité principale !!!

Quand il se mettra à hurler autour de la pièce en poussant des cris de chimpanzés avec ses amis de la SACEM, quand les Goldman, les Le Forestier, les Cabrel, les Renaud, se mettront à danser en rond, de fureur, en poussant des cris de chimpanzés, nous verront bien s'ils se décident à nous payer le montant énorme de ce qu'ils nous doivent.

Quand Sarkozy, aphasique, sera, lui aussi, privé de l'usage des mots, pour non-paiement des droits d'auteur, nous verrons bien si la classe bourgeoise dont il est le laquais est capable de lui fournir de nouveaux mots.
Nous verrons bien si tous ces bourgeois, soi disant indispensables à l'économie, sont capables de produire des mots de substitution.
Nous verrons bien si ces innovois de la SACEM sont capables de produire des mots, des chiffres pour remplacer tous ceux que nos ancêtres ont inventés.

Puthagoras est méprisé par tous ces gangsters, par tous ces racketteurs.
Qu'ils comptent leurs abattis, qu'ils se délectent de leur pain blanc !

L'HEURE DE LA RÉVOLUTION A SONNE !
L'ÉGALITARISME VA REMETTRE LES PENDULES A L'HEURE.

Car les temps de l'ignorance sont finis, les temps de l'imposture en économie sont achevés.
Ce que Marx n'a qu'entrevu, la révolution égalitariste va le mettre en pleine lumière : l'essentiel du revenu consommable ne provient pas du travail vivant, il provient de ce que Marx appelait le travail mort.
Mais Marx a commis plusieurs erreurs contraires à sa philosophie : il n'a pas compris que le "travail mort" n'était pas seulement le travail accumulé sous forme de machines.
Il n'a pas vu ce que Adam Smith avait vu : la formation est aussi un capital accumulé, un "travail mort".
Mais surtout, victime des préjugés de l'époque, il n'a pas vu non plus que le savoir accumulé, les inventions accumulées, les découvertes accumulées étaient aussi un capital.
Un capital dont la valeur est bien plus grande que le travail actuel, que le "travail vivant"

LES RACKETTEURS VONT OUVRIR LES YEUX DES NAÏFS

Que les Olivennes, que les SACEM continuent leur racket, qu'ils inondent les pages de journaux de leurs insultes, de leurs calomnies.
Que tous ces racketteurs augmentent leurs insultes à l'encontre des humains.

CHAQUE INSULTE, CHAQUE CRACHAT,
CHAQUE MENACE DES OLIVENNES est un pas vers la lucidité,
UN PAS VERS LE PAIEMENT DES DROITS DE NOS ANCÊTRES.

Tout cela n'est que l'application de la loi dialectique de la contradiction dans la contradiction.
Les racketteurs prétendent contredire le fonctionnement de la société actuelle et généraliser le paiement des droits immatériels, des droits d'auteur.
Qu'ils continuent, qu'ils insistent, qu'ils réussissent.
Chacun de leur pas est un pas vers le paiement des droits d'auteur généralisés.

999,9 EUROS PAR MOIS EST LE PAIEMENT
DES DROITS D'AUTEUR DE NOS ANCÊTRES
NOUS SOMMES LES AYANTS DROITS
DES INVENTEURS DES DÉCOUVERTES HUMAINES
NOUS SOMMES LES HÉRITIERS
DES DÉFRICHEMENTS,
LES HÉRITIERS DES CONSTRUCTIONS



Les chansons de Goldman lui seront payées... 0,1 euros par mois. Il aura droit d'être payé 1000 euros : 999,9 euros pour les droits d'auteur de ses ancêtres et 0,1 euro pour les siens, pour rembourser la valeur de ses chansons !